jeudi, novembre 30

En parlant de bruit...

Ho Chi Minh Ville, c'est la jungle. Des "honda" partout. Le flot ne s'arrête jamais. Toute la journée. Et au lieu de freiner, il klaxonnent. Et les mobilettes, c'est connu, ont des pots d'échappement relativement bruyants.

La jeune femme, avec qui je travaille, travaille la porte ouverte, pour aérer le bureau, mais du coup, impossible de se concentrer, je me dis : je m'y habituerai.

Un truc très important pour la concentration, un mélange de cires minérales et de coton naturel...

Improve your english...

Je mets toujours du temps avant de savoir si on me parle en Vietnamien ou en Anglais...
Je ne reconnais ni les mots, ni les accents...

Les 6 accents c'est galère. 6 mots vraiment différents, et j'entends "Bao, Bao, Bao, Bao..." Où est la différence ?
Je secoue les mains (comme dans ainsi font font font...) pour dire : "je ne sais pas, je ne comprends pas..." c'est surprenant de voir les gens faire "ainsi font font font" quand ils ne comprennent pas ce que tu dis...

Mais en tout cas ce qui est sur, je n'entends pas ce qu'entend un vietnamien...

une petite pub...

jeudi, novembre 16

Arrivée à Saigon...

Je suis arrivé à 11h du matin. Il faisait beau !

Saigon est grand. Les maisons sont jolies vues d'en haut. Il y a quelques espaces verts, des trucs d'eau, et les patés de maisons sont de tailles humaines. Mais la ville est grande !!

Aterrissage, des carcasses d'helicoptères russes et américains dans les hangars en Betton, j'ai tout de suite pensé au colonel Trautman et à John Rambo.

Les formalités administratives se passent super vite, je crois que c'est plus long à Tanà. Et les fonctionnaires Vietnamiens, ceux du consulat à Paris, ceux d'ici, étaient super sympa.

Sortie de l'aéroport, il fait chaud !! et puis il y a tous ces gens, de chaque coté de la grande porte, il y a 1 rangée de bancs. Des vieux sont assis dessus. et il y a une foule énorme derrière eux, des chapeaux pointus. Et c'est la fête. J'ai failli dire : "il fallait pas..." mais j'ai compris assez vite qu'ils étaient là pour l'arrivée de l'avion et pas que pour moi. C'est un peu comme à Tanà, les taxis insistent pour que tu partes avec eux et tout ...

À Paris, tu arrives, tu es content de voir les gens que tu connais qui sont venus te chercher, mais c'est quand même génial cette ambiance de "gare à l'arrivée du train."

Petite escale en Chine.

Le Visa n'est pas nécéssaire pour une escale à Canton.

J'ai quand même eu peur parce qu'il n'y a pas de chemin indiqué pour les transfert. Tout le monde passe par le contrôle frontière.

Quand le fonctionnaire, en uniforme militaire plein de décorations, m'a dit, en montrant un petit bureau dans le coin : "YOU!! FOLLOW ME !!" Je n'étais pas fier. Les jeunes gens - un africain, un maghrebin - qui étaient juste devant moi n'étaient pas fier non plus, ils ont embarqués sans visa, ils croyaient qu'avec le passeport français il ne fallait pas de visa pour la chine.

Je n'ai pas réussi à dire au militaire que je voulais partir à Ho Chi Minh City, lui voulait m'envoyer en pyjama à la campagne déjà.
Quand enfin il m'a écouté, il a gueulé dans son talkie-walkie et une employée de la Southern Airlines est venue chercher mon passeport ainsi que celui d'un autre monsieur qui attendait, qui partait lui aussi au Viet Nam. Finalement, tout s'est bien passé.

Les transferts ne se font pas automatiquement à l'aéroport de Canton, il faut prévenir les gens de la compagnie, ils vont enregistrer tes bagages et ils t'accompagnent d'un terminal à l'autre sous le regard des militaires qui observent tout.

Sinon, il ne faut pas avoir peur quand le monsieur en uniforme crie en te montrant le petit bureau dans le coin, te dis de t'assoir sur le petit banc en bois contre le mur, et crie dès que tu essaies de t'expliquer.

Je me suis dit : "ce qui est marrant ici c'est que... le touriste normalement, c'est le chinois..."

mercredi, novembre 15

ça commence bien...

Il faut savoir que sur les vieux téléphones NOKIA, le rappel n'est pas synonyme de réveil. le rappel ne rallume pas le téléphone, je ne sais pas si le réveil le fait d'ailleurs... 5h30, tonton m'appelle, bizarre, mon téléphone n'a pas sonné à 5h00 comme je lui ai demandé, je l'allume "rappel, train, retard" me dit-il... donc même pas le temps de se doucher... 17h sans se laver ça va être long !! je me brosse quand même les dents et je me frictionne vigoureusement le visage. On a même le temps de discuter sur le quai, tonton me dit que je vais leur manquer, "tu as vraiment ta place, sans être encombrant..."

Je monte dans le train, je sombre dans un sommeil sans rêve. Le TGV Rennes - Roissy c'est une bonne idée, merci la SNCF et ses idées d'avances...

J'ai bien pesé mes bagages, mais le pèse-personne n'est vraiment pas le meilleur outil pour peser des valises. 7 kg d'excédent. Comment vais-je faire ? je suis venu tout seul comme un grand à l'aéroport.

Jeter ou payer, 36 euro le kilo me dit l'hotesse. Elle me propose d'aller voir le responsable de la compagnie. China Southern, vachement sympa, le gars me dit : "mets tout dans ta petite valise, si tu arrive à 21 c'est bon..." Heureusement que l'autre valise était vide, que des livres, c'est pas gros mais ça fait son poids. Je me dit, pourvu qu'il ne me demandent pas de peser mes bagages à main. Dans le Crumpler, un mac et un PC, et des livres...

Enregistrement, ils me demandent mon billet, je le montre. Monsieur vous ne pouvez pas partir. il vous faut un visa pour la Chine. Je montre mon billet pour Ho Chi Minh Ville. J'ai eu peur...

Passage devant la police, passeport, "avez-vous un titre de séjour monsieur ?", "oui, il date un peu...", "pas grave, il faut toujours montrer les deux..."

Passage à la fouille, tu enlèves ta ceinture, tes chaussures, ta veste, tu vide tes poches, tu sors tout de tes sacs... et tout ce monde passe à travers des scanneurs, je ne sonne pas. le policier me dit d'enlever mon couteau suisse, merde, je croyais l'avoir perdu celui là, et il réapparaît, là je le perds, vraiment. c'est bête qu'il ne proposent pas un bac qui part avec l'avion en soute, tu mets les trucs que tu oublies dedans et tu les récupères à l'arrivée... ça m'énerve de perdre des trucs bêtement comme ça. Mais bon...

ça commence bien, je trouve du fromage (Nad' m'a demandé d'en ramener) dans les magasins duty free, c'est pas donné, mais bon... je monte dans le car d'embarquement, je ne suis pas le seul black (et dans le p***** de lycée, j'étais le seul black [...] kamini - Marly-Gomont), il y en a plein... et il y a même un maghrébin...

et là tu ne sais plus quelle langue parler pour communiquer, c'est génial, tu entends du "chinois", et même si une personne te parle dans une langue que tu connais, tu as l'impression de ne pas le comprendre, tu réponds automatiquement, avec une moue qui veut dire "je ne comprends pas, répète si tu veux vraiment qu'on communique..." puis finalement tu te rends compte que la personne en face de toi parlais français, mais ton esprit est tordu...

il faut que je dorme.

Southern Airlines, c'est bien, il y a à manger, les places sont un peu petites, pour moi en tout cas, je touche le dossier de devant avec les genoux, ça va être long 11h de vol... il y a des films, l'image est crade, tout est en chinois et en anglais, ça commence bien...

Je pense encore à mon couteau suisse, cadeau de mon papa... vraiment, ce truc n'avait pas de chance dans les aéroports... je me souviens pourtant les deux premières fois que j'ai pris l'avion, je l'avais dans ma poche, pas de problème...

depuis le 911, si l'avion s'écrase sur une île déserte et que tu survis, tu dois utiliser des silex parce qu'on t'aura confisqué ton couteau (qui aurait dû rester dans ta poche, il t'aurait beaucoup aidé...) si Tom Hanks avait un couteau suisse en permance dans sa poche, il n'aurait pas autant galéré dans seul au monde...

ça commence bien...